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Vivre avec un animal : un secret pour mieux dormir ?

Une nouvelle étude publiée dans le Journal of Sleep Research révèle des résultats fascinants sur l’impact de la possession d’animaux domestiques sur la qualité du sommeil. Loin de se contenter d’examiner le co-sommeil avec les animaux, cette recherche explore comment les interactions diurnes avec nos compagnons à quatre pattes peuvent influencer notre repos nocturne.

Les propriétaires d’animaux dorment mieux

Cette étude américaine impliquant 1 256 participants âgés de 18 à 64 ans apporte des preuves convaincantes : les propriétaires d’animaux domestiques dorment significativement mieux que ceux qui n’en ont pas. Plus précisément, les participants sans animaux présentaient des scores de perturbation du sommeil plus élevés que tous les groupes de propriétaires d’animaux.

La recherche a divisé les participants en quatre catégories distinctes : les non-propriétaires, les propriétaires de chats seulement, les propriétaires de chiens seulement, et ceux possédant à la fois un chien et un chat. Cette dernière catégorie s’est révélée être celle bénéficiant de la meilleure qualité de sommeil de tous les groupes étudiés.

Les mécanismes derrière cette amélioration du sommeil

Réduction du stress et de l’anxiété

L’étude identifie deux mécanismes principaux expliquant pourquoi les propriétaires d’animaux dorment mieux. Le premier et le plus robuste concerne la réduction des symptômes d’anxiété et du stress perçu. Les participants propriétaires d’animaux rapportaient significativement moins d’anxiété et de stress que les non-propriétaires, ce qui se traduisait ensuite par un meilleur sommeil.

Cette découverte s’aligne avec des recherches antérieures suggérant que les animaux domestiques peuvent avoir un effet neurologique direct sur leurs propriétaires, notamment en désactivant les zones cérébrales responsables du stress et de l’excitation physiologique.

Une exposition lumineuse accrue

Le second mécanisme identifié concerne l’exposition à la lumière. L’étude révèle que les propriétaires de chiens obtiennent significativement plus d’exposition lumineuse que les propriétaires de chats exclusivement. Cette différence s’explique logiquement : contrairement aux chats, les chiens nécessitent un accès fréquent à l’extérieur pour l’exercice et l’élimination, exposant ainsi leurs propriétaires à davantage de lumière naturelle.

Cette exposition lumineuse accrue est particulièrement importante car elle influence directement la régulation circadienne et, par conséquent, la qualité du sommeil.

L’activité physique : un facteur surprenant

Bien que l’étude confirme que les propriétaires de chiens sont plus actifs physiquement que les non-propriétaires – une observation cohérente avec de nombreuses recherches antérieures – l’activité physique ne s’est pas révélée être un médiateur significatif de la relation entre possession d’animaux et qualité du sommeil.

Cette découverte peut sembler contre-intuitive, étant donné que l’exercice régulier est généralement associé à un meilleur sommeil. Cependant, elle suggère que les bénéfices psychologiques de la possession d’animaux pourraient être plus importants que les bénéfices physiques directs en termes d’impact sur le sommeil.

Pas de différences selon le genre

Contrairement à certaines études précédentes qui suggéraient que les hommes propriétaires d’animaux bénéficiaient davantage d’améliorations du sommeil que les femmes, cette recherche n’a trouvé aucune différence significative selon le genre. Les bénéfices de la possession d’animaux sur le sommeil semblent donc universels, touchant équitablement hommes et femmes.

Implications pour la santé publique

Ces résultats ouvrent des perspectives intéressantes pour la recherche clinique future et les approches thérapeutiques. L’étude suggère que la possession d’animaux pourrait être considérée comme un facteur complémentaire dans le traitement des troubles du sommeil, particulièrement en raison de son impact sur la gestion du stress et de l’anxiété.

Pour les troubles circadiens, l’exposition lumineuse accrue associée à la possession de chiens pourrait également représenter un avantage thérapeutique naturel, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires pour explorer cet intérêt clinique.

Limitations et perspectives

Bien que prometteuse, cette étude présente certaines limitations importantes à considérer. Sa nature transversale ne permet pas d’établir des relations causales définitives – notamment est-ce le fait de posséder un animal qui améliore le sommeil ou est-ce que les personnes dormant bien sont plus enclines à adopter des animaux.

De plus, l’étude s’est limitée aux propriétaires d’un seul chien et/ou chat, ce qui est inférieur à la moyenne nationale américaine. Des études avaient montré que dormir avec de multiples animaux dans son lit était associé à un mauvais sommeil. La collecte de données pendant les mois d’automne et d’hiver pourrait également avoir influencé les résultats concernant l’exposition lumineuse qui est moindre que pendant l’été.

Cette recherche pionnière ouvre néanmoins la voie à de futures investigations sur l’intégration de la possession d’animaux dans les recommandations de santé du sommeil. Elle souligne l’importance de considérer nos compagnons à quatre pattes non seulement comme des sources de compagnie, mais aussi comme des contributeurs potentiels à notre bien-être nocturne et à notre santé globale.

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